La ville de San Francisco a engagé des poursuites contre Nestlé, Coca-Cola et huit autres multinationales, accusées de contribuer à une crise de santé publique en diffusant massivement des aliments ultratransformés. Selon les éléments avancés, ces produits représentent aujourd’hui près de 70 % de l’offre disponible en supermarchés, façonnant fortement les environnements alimentaires et les habitudes d’achat.
La plainte met en cause les effets sanitaires associés à cette consommation : obésité, diabète, maladies cardiovasculaires et autres pathologies chroniques. Elle reproche également à ces entreprises d’avoir minimisé les risques, alors même que les travaux de santé publique convergent vers un lien entre exposition accrue aux aliments ultratransformés et dégradation de l’état de santé.
En réponse, plusieurs représentants de l’industrie contestent la démarche, estimant qu’« il n’existe pas de définition scientifique consensuelle » des aliments ultratransformés et que la transformation ne suffit pas, à elle seule, à déterminer la qualité nutritionnelle d’un produit.
Au-delà du contentieux, cette affaire illustre un enjeu largement partagé : la structure de l’offre alimentaire en grande distribution influence directement la santé des populations. Elle renforce l’urgence d’agir sur la composition des produits, la transparence de l’information et la régulation des environnements alimentaires, en lien avec les travaux de recherche et les expérimentations menées dans plusieurs territoires. Elle invite aussi à des coopérations internationales pour mieux encadrer la formulation, la mise en marché et la promotion des produits ultratransformés.